En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Publié le Mercredi 3 août 2016
Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), La Danse, 1865-1869, façade de l'opéra, original au musee d'Orsay
Grande joie et grande liberté exprimée par Carpeaux dans son groupe la danse, exécuté pour le nouvel Opéra de Paris ! Une farandole de femmes tournoie autour du génie de la danse qui tient un tambourin dans sa main pour orchestrer la musique. La dynamique de ce groupe est double : verticale et circulaire. Le génie bondissant domine l'ensemble, entrainant la ronde des bacchantes. A l'époque le public fut choqué par le réalisme des nus féminins. Carpeaux a su combiner les caractéristiques des deux arts, sculpture et danse pour exprimer le mouvement, la joie avec le langage du corps, utilisant lumière, volume et espace, s'afranchissant des contraintes de la pesanteur.
La composition du groupe, dynamique et virevoltante créée véritablement l'illusion du mouvement.
En ce temps-là – oracle du Seigneur –, je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, et elles seront mon peuple.
Ainsi parle le Seigneur : Il a trouvé grâce dans le désert, le peuple qui a échappé au massacre ; Israël est en route vers Celui qui le fait reposer.
Depuis les lointains, le Seigneur m’est apparu : Je t’aime d’un amour éternel, aussi je te garde ma fidélité.
De nouveau je te bâtirai, et tu seras rebâtie, vierge d’Israël. De nouveau tu prendras tes tambourins de fête pour te mêler aux danses joyeuses.
De nouveau tu planteras des vignes dans les montagnes de Samarie, et ceux qui les planteront en goûteront le premier fruit.
Un jour viendra où les veilleurs crieront dans la montagne d’Éphraïm : « Debout, montons à Sion, vers le Seigneur notre Dieu ! »
Car ainsi parle le Seigneur : Poussez des cris de joie pour Jacob, acclamez la première des nations ! Faites résonner vos louanges et criez tous : « Seigneur, sauve ton peuple, le reste d’Israël ! »
Jr 31,1-7
La liturgie propose le livre de Jérémie qui raconte l'imminence de la menace de l'Exil ; mais le chapitre 31 dont nous lisons aujourd'hui le début va parler de promesse, de retour d'exil, de liberté, du renouveau de l'alliance entre le peuple dispersé et son Dieu ; Dieu ramènera son peuple à la vie, et le peuple sera disponible pour chanter son Dieu.
Le peuple en exil va être rassemblé, Dieu vient le guérir.
Le peuple a échappé au massacre, il a trouvé grâce auprès de son Dieu qui a veillé sur lui.
Mais Jérémie évoque le temps difficile de l'Exode dans le désert. C'est là que le peuple isolé de tout, a rencontré la grâce, la bienveillance de Dieu.
Puis est exprimée la vision de l'amour, de la loyauté, la fidélité, de l'engagement sans retour. Ainsi la vie reprend ses droits sur la mort. S'ouvre le temps de rebâtir, de planter, le temps des chemins de l'espérance, où renaitront aussi les fêtes et la danse.
Le peuple est en route vers son repos, loin des horreurs de l'exil.
Sont évoqués les veilleurs, ceux de la montagne d'Ephraïm, qui appellent à monter à Sion, vers le Seigneur. Une belle manière de dire le rêve du retour, où les tribus du Nord et du Sud seront à nouveau rassemblées en un seul peuple. Sion a été purifiée par l'Exil et a retrouvé son éclat que lui donne la parole et la présence du Seigneur. On montera vers la Jérusalem retrouvée, rebâtie, pour y écouter la Parole de Dieu.