En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Publié le Lundi 10 janvier 2022
Paul à l'assemblée de Jérusalem, manuscrit français de l’épître aux Romains, 1526
Pendant un mois et demi le CETAD propose a chacun de réfléchir sur le thème de la synodalité proposé par le Pape Francois pour préparer le synode de 2023, dans le document préparatoirt présenté le 7 septembre 2021 : « Pour une Eglise synodale : communion, participation et mission »
Ce manuscrit français du 16e montre saint Paul échangeant avec diverses personnalités à Jérusalem
La description de son personnage est intéressante : il est auréolé, ses mains argumentent avec véhémence, l'une tendue vers ses interlocuteurs, l'autre en signe de bénédiction. Ses pieds sont en mouvement.
Une foule de hauts personnages l'écoute, dans des costumes très variés, montrant qu'ils sont d'origines diverses. On distingue des attitudes multiples ; écoute béate pour les deux personnages du premier plan, discussions, dialogue ou interrogations pour les deux personnages derrière.
On imagine une grande foule, dont on ne voit que les coiffes de couleurs nombreuses.
La scène est située dans un magnifique palais muni de colonnes richement décorées.
Au loin, deux autres personnages distants écoutent sans se rapprocher de la foule... ils semblent vouloir venir argumenter à leur tour.
Des gens, venus de Judée à Antioche, enseignaient les frères en disant : « Si vous n’acceptez pas la circoncision selon la coutume qui vient de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés. »
Cela provoqua un affrontement ainsi qu’une vive discussion engagée par Paul et Barnabé contre ces gens-là. Alors on décida que Paul et Barnabé, avec quelques autres frères, monteraient à Jérusalem auprès des Apôtres et des Anciens pour discuter de cette question.
L’Église d’Antioche facilita leur voyage. Ils traversèrent la Phénicie et la Samarie en racontant la conversion des nations, ce qui remplissait de joie tous les frères.
À leur arrivée à Jérusalem, ils furent accueillis par l’Église, les Apôtres et les Anciens, et ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux.
Alors quelques membres du groupe des pharisiens qui étaient devenus croyants intervinrent pour dire qu’il fallait circoncire les païens et leur ordonner d’observer la loi de Moïse.
Les Apôtres et les Anciens se réunirent pour examiner cette affaire.
Comme cela provoquait une intense discussion, Pierre se leva et leur dit : « Frères, vous savez bien comment Dieu, dans les premiers temps, a manifesté son choix parmi vous : c’est par ma bouche que les païens ont entendu la parole de l’Évangile et sont venus à la foi.
Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage en leur donnant l’Esprit Saint tout comme à nous ;
sans faire aucune distinction entre eux et nous, il a purifié leurs cœurs par la foi.
Maintenant, pourquoi donc mettez-vous Dieu à l’épreuve en plaçant sur la nuque des disciples un joug que nos pères et nous-mêmes n’avons pas eu la force de porter ?
Ac 15 , 1 -10
Ce texte des Actes insiste pour présenter la mission chrétienne comme un mouvement unifié et puissant, sous la mouvance de l'Esprit Saint, dans toutes les contrées allant de Jérusalem à Rome, au centre de la terre habitée. Pourtant on sait que, à l'époque, les tensions sont parfois vives, et les discussions entre les apôtres pouvaient être violentes.
Paul et Barnabé ont déjà baptisé des païens sans leur imposer la loi, de Moïse, ils montent à Jérusalem pour en discuter.
Le long chemin de l'Eglise, loin d'être un long fleuve tranquille, passe de conflits en conflits, cherchant à garder la radicalité de l'Evangile et à conserver son unité pour répandre la Bonne Nouvelle. La volonté d'un Dieu qui veut attirer tous les êtres humains, bien au-delà de nos frontières physiques ou morales. Dieu accueille, quels que soient l'origine, le sexe, le statut religieux ou social.
Le 9 octobre, le voyage « Pour une Église synodale » a inauguré un processus de deux ans d’engagement délibéré, de réflexion et de discernement pour l’ensemble de l’Église catholique afin de considérer la question suivante : « Comment sommes-nous appelés par l’Esprit Saint à être l’Église du troisième millénaire? »
Le chemin synodal veut être un processus dans lequel les participants cherchent ensemble les réponses aux soucis brûlants, questions et challenges aux quels l'Eglise est actuellement confrontée.
« Il s'agit de faire germer des rêves, faire fleurir des espérances, stimuler la confiance, bander des blessures, tisser des relations, ressusciter une aube d'espérance, apprendre l'un de l'autre et créer un imaginaire collectif qui illumine les esprits, réchauffe les cœurs, redonne des forces . »
n'hésitez pas à partager vos idées en les exprimant ici
Ou envoyez un mail (contact@cetad.fr)
De plus vous êtes invités à lire l'article paru sous la rubrique "regards sur la société" qui propose une rélfexion sur l'article 4 du document synodlal sur "CELEBRER"